Sous la pression d’une forte fréquentation estivale et d’une recrudescence de fausses informations, la Communauté d’Agglomération du Pays Basque (CAPB) renforce la transparence autour de la qualité des eaux de baignade. Tandis que 200 000 baigneurs affluent chaque jour sur la Côte basque à la haute saison, les élus entendent dissiper les rumeurs persistantes et rassurer habitants comme touristes. La saison 2024, marquée par une pluviométrie record, met à l’épreuve un dispositif de contrôle modernisé, articulé autour d’analyses quotidiennes et d’outils numériques en temps réel. Parallèlement, la surveillance s’adapte aux défis émergents, notamment les microalgues toxiques, exigeant des réponses scientifiques et concertées. Le point sur les moyens engagés, les chiffres clés et les stratégies mises en œuvre pour contrer la désinformation tout en préservant l’attractivité et la sécurité des plages basques.
Surveillance des eaux : des méthodes modernisées contre la désinformation au Pays basque
La CAPB place la fiabilité des contrôles au cœur de sa réponse face aux fake news sur la pollution des eaux de baignade. Chaque matin, avant le lever du soleil, des prélèvements sont effectués sur les 34 plages du littoral. Ces analyses, coordonnées avec l’ARS, produisent des résultats consultables sur l’application Kalilo dès 8h30. En 2024, un total de 3 100 analyses a déjà été réalisé, un chiffre exceptionnel lié aux conditions météorologiques difficiles, tout en permettant une ouverture de 92% des plages.
- Analyses en temps réel et site mobile Kalilo
- Fréquentation quotidienne dépassant les 200 000 personnes à la haute saison
- Amélioration continue du contrôle sanitaire depuis plus de dix ans
- Communication quotidienne sur l’état des eaux
| Indicateur | Valeur 2013 | Valeur 2024 | Objectif 2025 |
|---|---|---|---|
| Fermetures pour cause sanitaire | 81 jours cumulés | 27 jours cumulés | <20 jours |
| Nombre d’analyses/mois | 140 | 280 | 300 |
| Plages ouvertes (%) | 76% | 92% | >95% |

Lutte contre les fausses idées : pédagogie et outils numériques
La désinformation sur la salubrité des eaux reste tenace, alimentée par des clichés ou quelques incidents isolés. Les représentants de la CAPB rappellent que chaque plage bénéficie d’un suivi rapproché et que la population dispose de données en accès libre via l’application Kalilo. Cette transparence vise à rassurer le public, éviter les généralisations et rétablir la confiance en s’appuyant sur des faits vérifiables.
- Publication en ligne de chaque résultat d’analyse
- Alertes et fermetures en cas de doute avéré
- Communication avec les médias et relais sociaux pour démystifier les fake news
- Sessions de sensibilisation estivales avec les acteurs locaux
| Outil | Public cible | Fonction |
|---|---|---|
| Application Kalilo | Usagers des plages | Alerte et qualité en temps réel |
| Posts réseaux sociaux | Grand public | Démystification et rappel des faits |
| Campagnes locales | Communes & commerçants | Formation et diffusion d’informations |
Gestion des risques sanitaires : réponse à la menace des microalgues et collaboration transfrontalière
Au-delà des risques bactériologiques, les plages de la Côte basque doivent désormais composer avec la surveillance de la microalgue Ostreopsis, détectée pour la première fois en 2021. En 2024, 103 cas d’intoxication liés à cette espèce ont été recensés. Les autorités insistent sur l’importance d’une vigilance adaptée, alors que la canicule risque de favoriser la prolifération de ces organismes nuisibles.
- Mise en place de trois niveaux de vigilance spécifiques à Ostreopsis
- Affichage du niveau de risque sur Kalilo pour chaque plage
- Contre-analyses rapides en cas de suspicion
- Liaison directe avec les services d’urgence et de santé locaux
| Année | Détection d’Ostreopsis | Fermeures de plages |
|---|---|---|
| 2021 | Début du phénomène | 1 |
| 2024 | 103 cas d’intoxication | 0 jusqu’à présent |

Un projet européen pour mieux comprendre et anticiper
La coopération transfrontalière porte ses fruits avec le lancement d’une vaste étude menée en lien avec l’Espagne, financée à hauteur de 2,2 millions d’euros par l’Union européenne. Cette initiative vise à comprendre les facteurs qui favorisent l’apparition d’Ostreopsis et, à terme, à affiner les protocoles de prévention. Ce programme devrait délivrer ses premiers résultats fin 2026, apportant une visibilité accrue sur les menaces sanitaires à moyen terme.
- Recherche collaborative entre laboratoires basques et espagnols
- Partage des données scientifiques et protocoles de surveillance
- Objectif : anticiper et limiter les intoxications
| Projet | Durée | Budget | Partenaires |
|---|---|---|---|
| Surveillance Ostreopsis | 2024-2026 | 2,2 M€ | France, Espagne, UE |
FAQ – Qualité des eaux de baignade et lutte contre les fake news sur la Côte basque
-
Comment sont contrôlées les eaux de baignade au Pays basque ?
Des prélèvements quotidiens sont réalisés dès 3h30 sur chaque plage, suivis d’analyses en laboratoire et d’une diffusion des résultats sur l’application Kalilo. -
Quelles mesures sont prises en cas de pollution détectée ?
Toute plage présentant un doute ferme dans l’attente d’une contre-analyse. Les usagers sont informés sans délai via les réseaux de communication de la CAPB. -
Pourquoi autant de fake news sur la qualité de l’eau ?
Le faible nombre d’incidents et l’amélioration des réseaux alimentent parfois des rumeurs infondées, accentuées par la viralité des réseaux sociaux et le manque d’informations vérifiées. -
Comment la CAPB gère-t-elle la menace des microalgues toxiques ?
Grâce à des niveaux de vigilance différenciés et à un suivi renforcé en collaboration avec des partenaires européens, la CAPB adapte ses protocoles pour chaque plage surveillée. -
Quelles sources consulter pour vérifier l’état des plages ?
L’application Kalilo et les communiqués officiels de la CAPB constituent les ressources les plus fiables et actualisées.
Source: www.sudouest.fr


