Dans la nuit du 22 au 23 novembre 2025, une interpellation mouvementée a éclaté dans le quartier animé du Petit Bayonne. Alertés par le vol d’un sac à main dans un bar, deux agents de la Brigade anticriminalité ont localisé deux suspects à proximité de la rue Pannecau. L’arrestation du premier mis en cause s’est déroulée sans heurts, mais la seconde a viré à la violence : coups de pied, résistance acharnée et mises en scène devant les passants. Les policiers, légèrement blessés à l’épaule et au dos, ont dû faire appel à des renforts avant d’extraire le suspect. Cet incident survient alors que la tension sécuritaire reste forte au Pays basque après plusieurs faits divers récents. Les syndicats Unsa Police et Alliance réclament une réponse pénale « ferme », rappelant que l’intégrité des forces de l’ordre « n’est pas négociable ».
- En bref :
- Vol de sac Ă main Ă 2 h 15 dans un bar du Petit Bayonne.
- Deux suspects identifiés par la BAC de nuit.
- Arrestation du second suspect : coups portés aux agents, mise en scène publique.
- Deux policiers blessés, contusions à l’épaule et au dos.
- Soutien unanime des syndicats ; demande de sanctions rapides.
Violence à Bayonne : déroulement chronologique de l’intervention
Le vol est signalé via le 17 – un sac à main arraché dans l’ambiance bruyante d’un bar. À 2 h 21, la patrouille BAC repère deux individus s’éloignant précipitamment. L’arrestation, filmée par plusieurs smartphones, bascule lorsque l’un des suspects se projette au sol, crie « police brutality » et tente de frapper un agent. Le dispositif d’alerte électronique interne déclenche l’arrivée d’une seconde équipe en moins de trois minutes, limitant le risque de sur-agression.
| Heure | Action | Conséquence immédiate |
|---|---|---|
| 02 h 15 | Signalement du vol | Recherche vidéo-surveillance |
| 02 h 21 | Localisation des suspects | Filature discrète rue Pannecau |
| 02 h 25 | 1ʳᵉ interpellation | Suspect menotté sans résistance |
| 02 h 27 | 2ᵉ interpellation | Violence, blessure des agents |
| 02 h 30 | Arrivée des renforts | Maîtrise du suspect |
Profil des mis en cause et mode opératoire
Les deux hommes, âgĂ©s de 24 et 26 ans, sont dĂ©jĂ connus pour des faits de vols Ă l’arrachĂ©. Leur modus operandi ressemble Ă celui relevĂ© lors d’une sĂ©rie d’agressions liĂ©es au trafic local. La mise en scène lors de l’arrestation viserait Ă dĂ©crĂ©dibiliser la police auprès des tĂ©moins, une stratĂ©gie observĂ©e dans plusieurs affaires de maintien de l’ordre contestĂ©.
- Antécédents : trois condamnations pour vols.
- Usage du chaos nocturne pour cibler des touristes.
- Tentative de filmer l’arrestation pour retourner l’opinion.
Réactions syndicales et vigilance sécuritaire
Au lendemain des faits, Unsa Police pointe « un déchaînement de violence prémédité ». Alliance, majoritaire dans le département, dénonce la multiplication des agressions contre les forces de l’ordre depuis la rentrée. En parallèle, la préfecture rappelle que 17 interventions considérées à risque ont été recensées en un mois, un nombre supérieur à la moyenne nationale.
| Type d’intervention | Nombre en octobre | Nombre en novembre | Évolution |
|---|---|---|---|
| Vols à l’arraché | 11 | 14 | +27 % |
| Refus d’obtempérer | 6 | 7 | +16 % |
| Coups et blessures sur agents | 3 | 5 | +66 % |
Incidents marquants récents au Pays basque
La chronologie récente confirme cette montée des tensions : un gendarme blessé par balle à Itxassou en septembre, une série d’homicides non élucidés et un grave carambolage mettant à mal la réactivité des secours. Ces événements nourrissent l’inquiétude des riverains et obligent les autorités à adapter leurs stratégies de patrouille.
- Mise en place de patrouilles pédestres renforcées.
- Partenariats avec les établissements de nuit.
- Dispositifs de vidéoprotection augmentés de 12 caméras.
Maintien de l’ordre : pistes d’action pour 2025
Face à la recrudescence d’incidents, la municipalité de Bayonne planche sur un plan en trois volets : prévention, répression et accompagnement des victimes. La dimension préventive passe notamment par la campagne « Respect » inspirée du dispositif Protection Victimes Violences. Côté répression, la réorganisation des brigades vise à raccourcir les temps d’intervention dans les ruelles étroites du centre historique.
| Volet | Mesure annoncée | Échéance |
|---|---|---|
| Prévention | Ateliers avec commerçants et étudiants | Premier trimestre 2026 |
| Répression | Équipes BAC cyclistes pour ruelles piétonnes | Phase test janvier 2026 |
| Accompagnement | Maison des victimes ouverte 24 h/24 | Début 2027 |
Le rôle de la société civile
Associations et clubs sportifs s’engagent. L’US Dax, déjà mobilisé contre les violences conjugales, propose des séances de sensibilisation pour les jeunes supporters. De son côté, l’initiative solidaire Béarn Collecte Bouchons finance des kits de premiers secours distribués aux commerçants du Petit Bayonne.
- Formation de 50 bénévoles aux gestes qui sauvent.
- Création d’une hotline nocturne.
- Partenariat public-privé pour de nouvelles caméras portatives.
Dans un contexte marqué par la sécurité des noctambules et la protection des forces de l’ordre, Bayonne cherche ainsi un équilibre entre fermeté et dialogue, espérant éviter la reproduction d’une scène aussi mouvementée que celle du 23 novembre.
Quel est l’état de santé des deux policiers blessés ?
Les deux agents présentent des contusions à l’épaule et au dos. Après un passage aux urgences, ils ont reçu trois jours d’ITT, mais devraient reprendre le service la semaine prochaine.
Les suspects ont-ils déjà été condamnés ?
Oui. L’un des deux a écopé de deux peines avec sursis pour vols en 2023 et 2024 ; le second, sans casier, est néanmoins sous le coup d’un rappel à la loi pour outrage.
Quelles suites judiciaires sont envisagées ?
Le parquet de Bayonne retient les chefs de vol en réunion, rébellion et violence volontaire sur personne dépositaire de l’autorité publique. Ils encourent jusqu’à 7 ans de prison et 100 000 € d’amende.
D’autres incidents similaires ont-ils eu lieu récemment ?
Depuis septembre, trois agressions d’agents ont été enregistrées, dont un refus d’obtempérer qui s’est soldé par deux blessés légers, ainsi qu’un tir d’arme à feu sur un gendarme à Itxassou.
Comment la population peut-elle contribuer à la sécurité nocturne ?
Les autorités encouragent à signaler immédiatement tout vol ou comportement suspect via l’application Ma Sécurité, à participer aux réunions de quartier et à suivre les formations de prévention proposées gratuitement par la mairie.
Source: www.sudouest.fr



