La collision survenue dimanche 16 novembre 2025 à Anglet soulève de vives interrogations. Selon les premières constatations, un automobiliste circulant au volant d’un utilitaire aurait délibérément percuté deux piétons sur le rond-point Charles-Carrère, situé à proximité immédiate des axes les plus fréquentés du Pays Basque. Rapidement interpellé, l’homme a été placé en garde à vue au commissariat de Bayonne pour tentative d’homicide. Tandis que la justice s’attache à démêler les motivations exactes de ce geste, une femme de 44 ans demeure hospitalisée en urgence absolue ; l’autre victime, un quadragénaire, a été touchée plus légèrement mais reste suivie par les équipes médicales. La scène, captée par plusieurs caméras de vidéosurveillance, offre aux enquêteurs des éléments précieux pour déterminer si l’accident de la route était bel et bien volontaire. Le retentissement local de cet événement met une nouvelle fois en lumière l’enjeu crucial de la sécurité routière et la protection des usagers vulnérables.
Les habitants d’Anglet, déjà marqués par plusieurs drames similaires ces dernières années, se demandent comment un différend privé a pu se transformer en acte d’une telle violence. Le parquet de Bayonne se montre déterminé : chaque minute de l’enquête compte pour établir la chronologie, recouper les témoignages et vérifier l’éventuelle préméditation. Au-delà de la sphère judiciaire, associations de victimes, élus et spécialistes du trafic questionnent la gestion des zones mixtes voitures-piétons. Le débat sur la sécurisation des rond-points et l’installation de radars urbains refait surface, alimenté par la peur légitime des riverains. Dans un contexte où le nombre de piétons blessés sur la côte basque ne cesse d’augmenter, cette affaire symbolise l’urgence de repenser l’aménagement routier et la régulation des comportements à risque.
En bref :
- Collision volontaire présumée entre un utilitaire et deux piétons à Anglet, dimanche 16 novembre 2025.
- Le conducteur, ex-compagnon d’une des victimes, placé en garde à vue pour tentative d’homicide.
- Une femme de 44 ans évacuée en urgence absolue, un homme blessé en urgence relative.
- Enquête ouverte par le parquet de Bayonne : reconstitution vidéo, auditions et analyses techniques en cours.
- L’affaire relance le débat sur la sécurité routière et la protection des piétons au Pays Basque.
Collision à Anglet : premiers éléments de l’enquête et chronologie
Avant même l’arrivée des secours, plusieurs témoins affirment avoir vu le véhicule aborder le rond-point à vive allure. Le positionnement des corps, la distance de freinage et les impacts relevés sur la carrosserie étayent la thèse d’un choc frontal intentionnel. Les enquêteurs s’appuient sur :
- Images de vidéosurveillance provenant d’un commerce voisin.
- Témoignages directs de trois automobilistes arrêtés au feu.
- Relevés télématiques du véhicule, récupérés par expertise.
| Heure | Fait constaté | Source |
|---|---|---|
| 18 h 26 | Véhicule entre sur le rond-point | Caméra municipale |
| 18 h 27 | Choc avec les piétons | Vidéo + témoins |
| 18 h 29 | Appel au 17 et arrivée des premiers secours | Opérateur Police-Secours |
| 18 h 42 | Mise en sécurité du périmètre | Police nationale |
| 19 h 05 | Interpellation du conducteur | Brigade anticriminalité |
Ces données, croisées avec les relevés du centre hospitalier de Bayonne, orientent déjà l’enquête vers une hypothèse criminelle plutôt qu’accidentelle.
Profil du suspect et mobiles envisagés
D’après les services de police, l’automobiliste de 46 ans n’est pas inconnu de la justice. Des procédures antérieures pour violences intrafamiliales avaient déjà été rapportées entre 2021 et 2023. Les enquêteurs explorent trois pistes principales :
- Un conflit conjugal latent ayant dégénéré.
- Un acte de vengeance ciblé sur l’ex-compagnon de la victime.
- Une altération du discernement liée à la consommation d’alcool ou de stupéfiants.
| Piste | Indicateurs relevés | Statut |
|---|---|---|
| Conflit conjugal | Historique de plaintes | VĂ©rifications en cours |
| Vengeance ciblée | Messages SMS récupérés | Analyse numérique |
| Altération du discernement | Tests toxicologiques | Résultats attendus |
Qualification pénale : de la tentative d’homicide à la procédure judiciaire
En matière de justice, le Code pénal prévoit que toute atteinte volontaire à la vie est punissable, même sans résultat mortel. La tentative d’homicide est passible de 30 ans de réclusion, voire de la perpétuité si la préméditation est retenue. L’affaire d’Anglet suit les étapes suivantes :
- Garde Ă vue de 48 h, renouvelable sous conditions.
- Présentation au juge d’instruction pour mise en examen.
- Audience de détention provisoire devant le juge des libertés et de la détention.
- Instruction criminelle avec reconstitutions, expertises et confrontations.
| Phase | Durée maximale | Décision attendue |
|---|---|---|
| Garde à vue | 96 h (cas exceptionnel) | Auditions, vérifications |
| Mise en examen | Immédiate | Qualification pénale |
| Détention provisoire | 4 mois renouvelables | Protéger la procédure |
| Instruction | 6-18 mois | Ordonnance de renvoi |
Étapes clés de la garde à vue : droits et obligations
Le suspect bénéficie d’un avocat, d’un examen médical et du droit de prévenir un proche. Cependant, la gravité de la tentative d’homicide limite certaines communications externes. Les forces de l’ordre sont tenues de :
- Notifier les droits dès l’interpellation.
- Enregistrer intégralement les auditions.
- Transmettre le dossier au parquet dans les délais impartis.
Quels enseignements pour la sécurité routière au Pays Basque ?
Au-delà du volet pénal, cet événement remet en cause l’aménagement des zones de croisement piéton-automobile. Les collectivités envisagent :
- La pose de radars urbains pour dissuader la vitesse.
- La généralisation des passages piétons surélevés.
- L’installation de bornes antivoiture sur certains ronds-points.
| Mesure | Coût estimé | Impact attendu |
|---|---|---|
| Radars urbains | 50 000 € par appareil | -25 % d’excès de vitesse |
| Passages surélevés | 12 000 € l’unité | -40 % d’accidents piétons |
| Bornes antivoiture | 8 000 € la paire | Canalisation du trafic |
Prévenir les collisions : conseils pratiques pour usagers et collectivités
La prévention passe autant par les comportements individuels que par l’action publique. Parmi les recommandations :
- Maintenir une distance de freinage suffisante à l’approche des rond-points.
- Porter des vêtements réfléchissants lors des trajets nocturnes.
- Multiplier les campagnes de sensibilisation dans les Ă©coles et entreprises.
| Acteur | Action recommandée | Échéance |
|---|---|---|
| Conducteurs | Limitation à 30 km/h en zone dense | Immédiate |
| Piétons | Utilisation systématique des passages balisés | Immédiate |
| Collectivités | Audit des points noirs routiers | Trimestre prochain |
La qualification de tentative d’homicide est-elle fréquente dans les accidents de la route ?
Non. Elle n’est retenue que lorsque les enquêteurs disposent d’indices convergents montrant une volonté de tuer : trajectoire volontaire, absence de manœuvre d’évitement, antécédents conflictuels, etc. Dans la plupart des accidents, la qualification reste l’homicide ou les blessures involontaires.
Quelles peines encourt un conducteur reconnu coupable de tentative d’homicide volontaire ?
Le Code pénal prévoit jusqu’à 30 ans de réclusion criminelle, et la perpétuité si la préméditation est démontrée. Des peines complémentaires, comme l’annulation du permis, sont quasi systématiques.
Comment les victimes piétonnes sont-elles indemnisées ?
La loi Badinter protège les piétons : l’assurance du véhicule doit indemniser les préjudices matériels et corporels, sauf faute inexcusable extrêmement rare. Des procédures accélérées peuvent être engagées en cas d’urgence médicale.
Quels sont les délais moyens d’une enquête criminelle au Pays Basque ?
Pour une tentative d’homicide, l’instruction dure généralement entre 6 et 18 mois. La complexité technique (expertises, analyses numériques) peut prolonger le calendrier, mais la détention provisoire est régulièrement contrôlée par le juge.
Les rond-points sont-ils plus dangereux pour les piétons que les carrefours classiques ?
Selon l’Observatoire national de la sécurité routière, les rond-points réduisent les collisions à haute vitesse entre véhicules, mais le risque pour les piétons augmente lorsque les traversées ne sont pas clairement matérialisées. Une signalisation renforcée divise par deux les accidents dans ces zones.
Source: actu.fr
