À Barsac, dans le sud de la Gironde, la découverte de près de 180 explosifs artisanaux au domicile d’un ancien militaire de 53 ans a profondément marqué la commune. L’opération de perquisition, lancée en début de semaine, a permis aux forces de l’ordre de saisir non seulement ces engins suspects mais également plusieurs armes – revolvers, pistolets, arbalètes – ainsi que plus de 11 000 euros en espèces. Rapidement mis en examen pour fabrication et détention non autorisées d’engins explosifs, l’homme a été incarcéré alors que l’enquête tente désormais de comprendre ses motivations exactes. En arrière-plan, les habitants découvrent qu’un voisin jusque-là inconnu possédait une véritable “artillerie” dissimulée, avec de multiples implications pour la sécurité locale et nationale.
Gironde : enquête sur la fabrication d’explosifs artisanaux chez un ancien militaire
L’affaire a débuté par une perquisition menée le lundi précédent au domicile d’un quinquagénaire à Barsac. Les enquêteurs, épaulés par les démineurs, tombent sur un arsenal surprenant : 180 engins explosifs de nature et de taille diverses parfaitement dissimulés. D’après les investigations, l’individu aurait acquis récemment près de 20 kilos de nitrate de potassium, composant reconnu dans la manufacture artisanale d’explosifs.
Lors de l’opération, plusieurs autres éléments alimentent l’intervention policière :
- Diverses armes à feu : revolvers, fusils, pistolets
- Armes de jet : arbalète, harpon
- Munitions variées (quantité non précisée)
- Somme en liquide de 11 000 euros trouvée sur place
- Antécédents judiciaires : refus d’obtempérer et violences volontaires (2016 et juin 2025)
| Élément saisi | Quantité/Détail |
|---|---|
| Explosifs artisanaux | 180 |
| Armes de poing | Plusieurs (dont revolver, pistolet) |
| Arbalète, harpon | Au moins 1 de chaque |
| Nitrate de potassium | Environ 20 kg |
| Espèces | 11 000 € |
Toute la question reste à présent de comprendre à quoi destinait l’ancien militaire cet impressionnant stock, point d’interrogation qui sera au cœur des investigations menées notamment par la sous-direction anti-terroriste.
Le profil du suspect : parcours militaire et failles judiciaires
Le suspect, âgé de 53 ans, avait servi dans l’armée où il aurait acquis les bases nécessaires à la confection de dispositifs explosifs rudimentaires. Ce passé a retenu l’attention des enquêteurs qui cherchent à établir un éventuel lien entre ses compétences d’ancien militaire et la technicité observée des engins saisis.
Les points marquants du dossier judiciaire :
- Condamnation pour refus d’obtempérer en 2016
- Nouvelle condamnation pour violences volontaires en juin 2025
- Profil discret dans la commune (aucune réclamation ou plainte de voisins jusqu’à présent)
- Méconnaissance du maire qui le décrit comme un “inconnu”
| Année | Nature de la condamnation |
|---|---|
| 2016 | Refus d’obtempérer |
| 2025 | Violences volontaires |
Lors de son audition, l’individu a reconnu la confection des engins explosifs. Son discours hésitant sur les raisons profondes de son acte alimente les interrogations quant à un éventuel passage à l’acte ou une motivation personnelle.
Quels enjeux de sécurité locale après la saisie d’explosifs en Gironde ?
La découverte a eu l’effet d’un choc dans la région. Le maire de Barsac, Dominique Cavaillols, s’est exprimé, insistant sur la stupéfaction ressentie par les habitants et la “totale surprise” quant au profil du suspect.
- Interrogations sur la sûreté des habitants et la surveillance des armes dans des contextes ruraux
- Renforcement des protocoles de sécurité lors des futures perquisitions dans le secteur
- Mobilisation des autorités antiterroristes et de la criminalité organisée
- Sensibilisation accrue à la détection de produits chimiques à risque dans le commerce de proximité
| Conséquence locale | Action ou réaction signalée |
|---|---|
| Renforcement des contrôles | Gendarmerie et policiers mobilisés |
| Communication municipale | Prise de parole du maire |
| Sensibilisation des riverains | Réunions d’information sur les risques |
De tels événements posent la question du suivi des anciens militaires isolés, susceptibles de conserver des compétences sensibles et d’accumuler matériel et substances dangereuses sans alerter leur entourage.
Les investigations à venir et les zones d’ombre
L’enquête est actuellement confiée à la sous-direction anti-terroriste ainsi qu’à la division de la criminalité organisée de Bordeaux. Les objectifs principaux sont :
- Déterminer avec précision les motivations du suspect
- Établir la provenance exacte des armes découvertes
- Identifier d’éventuels complices ou réseaux
- Éclaircir les circonstances de fabrication de chaque type d’engin
La direction des investigations entend aussi analyser le parcours post-militaire du suspect, sa vie sociale, économique, et d’éventuels contacts avec des milieux marginaux ou extrémistes. Au-delà, chaque étape de la procédure – de la garde à vue à la détention provisoire – sera scrutée par la justice afin d’éviter tout angle mort susceptible d’alimenter de nouvelles inquiétudes.
| Point à investiguer | Enjeu pour l’enquête |
|---|---|
| Origine des substances chimiques | Remonter les filières d’approvisionnement |
| Motivations du suspect | Éviter des intentions dangereuses ou groupusculaires |
| Possibles complicités | Détection d’un réseau potentiel |
| Sécurité publique locale | Évaluation des risques pour la population |
Questions fréquentes autour de la découverte d’explosifs à Barsac
-
Comment les autorités ont-elles découvert la présence d’explosifs à Barsac ?
La découverte fait suite à une perquisition policière guidée par un ensemble d’indices et la vigilance des forces de l’ordre, conduisant à la saisie de 180 explosifs artisanaux. -
Quels types d’armes ont été retrouvés chez l’ancien militaire ?
Les enquêteurs ont recensé des revolvers, pistolets, fusils, arbalète, harpon, poignards, ainsi que diverses munitions. -
Quelles suites judiciaires attendent le suspect ?
Mis en examen pour fabrication et détention non autorisées d’engins explosifs, il a été placé en détention provisoire et reste sous le coup d’investigations approfondies menées par la justice antiterroriste. -
Des complicités sont-elles évoquées ?
L’enquête vise à déterminer si le suspect a agi seul ou avec l’appui d’éventuels complices ; aucun élément n’a pour l’instant confirmé l’existence d’un réseau structuré. -
Quelles mesures pour renforcer la sécurité à Barsac après cet événement ?
Les autorités locales promettent des contrôles renforcés et une sensibilisation accrue des habitants sur la surveillance des comportements suspects et la manipulation de produits chimiques sensibles.
Source: www.tf1info.fr


