L’industrialisation du Béarn poursuit sa transformation, portée par des impératifs environnementaux croissants. Arkema s’illustre localement avec un projet ambitieux : l’allocation de 40 millions d’euros pour la modernisation et la décarbonation de son site de Lacq-Mourenx, pivot régional dans la production de dérivés de spécialités à base de soufre. Ce choix stratégique s’inscrit dans une double dynamique, à la fois écologique et économique, visant à placer le bassin de Lacq au cœur de la transition énergétique. Dès 2022, l’industriel avait amorcé un virage, réduisant déjà sensiblement les émissions de gaz à effet de serre du site. Aujourd’hui, la nouvelle étape franchie accompagne résolument l’enjeu mondial de réduction de l’empreinte carbone, tout en inscrivant Lacq-Mourenx dans la lignée d’autres territoires engagés comme la reconversion écoresponsable de Liège ou l’innovation dans le BTP béarnais, illustrée par les récents défis et espoirs du secteur (plus de détails ici).
Transition écologique à Lacq-Mourenx : Arkema intensifie ses investissements
Après la réussite d’un premier investissement en 2022, Arkema a poursuivi sa politique environnementale sur son site de Lacq-Mourenx en y injectant un total de 40 millions d’euros. Cette enveloppe a permis de concevoir une unité de traitement des effluents soufrés dotée d’un procédé nettement plus performant. Résultat : une réduction significative des émissions de SO2, limitant ainsi les nuisances pour les riverains et l’environnement local. Cette transformation industrielle s’inscrit aussi dans la continuité des politiques publiques, avec le soutien du plan France 2030 piloté par l’ADEME, soulignant la synergie entre ambition privée et accompagnement étatique.
- Construction d’une nouvelle unité de valorisation du soufre (URN)
- Diminution de 28 % des émissions de gaz à effet de serre depuis 2022
- Processus innovant de traitement des effluents
- Implication de l’État via les dispositifs France 2030
- Création de solutions énergétiques interconnectées pour d’autres industriels
| Année | Nature de l’investissement | Objectif | Impact constaté |
|---|---|---|---|
| 2022 | Première phase de modernisation | Réduction CO2 et SO2 | -28 % gaz à effet de serre |
| 2025 | Nouvelle unité de traitement | Traitement optimisé des effluents soufrés | Baisse substantielle des émissions |
Valorisation du soufre : une filière locale au service de la transition
L’unité mise en place ne se contente pas de traiter les effluents : elle valorise également ces flux en produisant de l’acide sulfurique, vital pour de nombreux autres industriels de la région. Cette démarche circulaire réduit la dépendance aux ressources extérieures et favorise l’émergence de synergies sectorielles sur le bassin de Lacq, dont le modèle pourrait inspirer d’autres territoires confrontés à la pression écologique.
- Production d’acide sulfurique à partir de déchets soufrés
- Fourniture d’un intrant essentiel pour les carburants renouvelables
- Dynamique intra-territoriale pour la valorisation des sous-produits
| Produit valorisé | Usage local | Externalités positives |
|---|---|---|
| Acide sulfurique | Refineries, pétrochimie, agrochimie | Réduction des déchets, création de valeur locale |
Pilotage industriel et enjeux de territoire
La gestion de projet illustre le rôle de la filière industrielle dans la dynamique territoriale. L’expérience d’Arkema sur le site de Lacq-Mourenx résonne avec d’autres projets régionaux, comme la démarche Repair Café en Gironde ou l’essor de l’industrie du dirigeable dans la région (en savoir plus). L’accompagnement des institutions et la mutation des procédés témoignent d’un mouvement général où la responsabilité environnementale guide les investissements, tout en encourageant l’innovation technologique au sein des entreprises locales. Ce pilotage intégré contribue à positionner le Béarn comme un acteur clé de la transition écologique française.
- Adaptation des process industriels aux normes environnementales européennes
- Collaboration avec les collectivités locales
- Stimulation de l’emploi et du tissu économique local
- Effet d’entraînement sur d’autres filières clés
| Enjeu | Action Arkema | Bénéfice pour le territoire |
|---|---|---|
| Transition énergétique | Modernisation des installations | Réduction de l’empreinte carbone |
| Dynamisation économique | Création de nouvelles compétences et emplois | Attractivité renforcée |
| Innovation industrielle | Procédés avancés de traitement des effluents | Positionnement régional d’excellence |
Arkema, exemple d’une décarbonation multisectorielle en Béarn
La démarche d’Arkema s’inscrit dans un mouvement plus large de transitions régionales, où de nouveaux membres et réseaux professionnels s’impliquent activement dans la transformation du territoire, à l’image du CJD Béarn. La réussite de ces chantiers industriels et l’éclosion de nouveaux modèles d’économie circulaire sont autant de pistes exploitées dans d’autres secteurs, notamment lors des Rencontres de l’Architecture, événement régional en pleine expansion (aperçu ici). Cette approche systémique favorise la diffusion de bonnes pratiques et contribue à fédérer les acteurs autour des défis communs, comme la protection contre l’érosion sur la Côte Basque (analyse disponible).
- Partage d’expertise au sein de réseaux régionaux
- Ouverture à de nouveaux marchés porteurs
- Promotion d’une image d’excellence écoresponsable
| Réseaux impliqués | Action principale | Effet sur la transition régionale |
|---|---|---|
| CJD Béarn | Mutualisation des solutions innovantes | Dynamisme entrepreneurial |
| Événements sectoriels | Promotion des échanges et retours d’expérience | Diffusion rapide des innovations |
Quel est l’objectif principal de l’investissement réalisé par Arkema à Lacq-Mourenx ?
L’objectif est de moderniser les installations, réduire les émissions de gaz à effet de serre et valoriser les effluents soufrés via des procédés innovants, s’inscrivant dans la dynamique de transition écologique régionale.
Comment le nouveau procédé mis en place contribue-t-il à la réduction des émissions ?
La nouvelle unité traite les effluents soufrés de manière plus performante, ce qui permet de limiter l’émission de SO2 tout en valorisant les déchets sulfurés sous forme d’acide sulfurique utilisé dans d’autres industries.
Quel soutien l’État apporte-t-il à Arkema dans ce projet ?
L’État, par le biais du plan France 2030 et sous l’égide de l’ADEME, accompagne financièrement et structurellement l’effort d’innovation et de décarbonation du site de Lacq-Mourenx.
Quels avantages pour le territoire du Béarn ?
Le site modernisé génère de la valeur ajoutée locale, dynamise les filières industrielles, créé des emplois et assoit la réputation du Béarn dans le domaine de la transition énergétique.
Cette démarche pourrait-elle être reproduite dans d’autres régions françaises ?
La réussite du projet Lacq-Mourenx fournit un exemple reproductible de transition industrielle, reposant sur la synergie d’acteurs publics et privés, et une adaptation locale des procédés.
Source: www.vie-economique.com


